Un problème à ne pas négliger
Récemment, une recrudescence de faux billets de 50 € a été observée, alertant ainsi les autorités et le public. Ces faux billets représentent une menace non seulement pour les consommateurs mais aussi pour les commerçants, en particulier dans les zones rurales et les marchés où les contrôles sont moins fréquents et moins rigoureux.
L’enjeu est de taille, car la circulation de faux billets ne se limite pas à une simple perte financière pour les personnes qui se font arnaquer. Elle a également des implications juridiques sérieuses, comme le stipule l’article 442-2 du Code pénal : nous parlons de 10 ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant atteindre 150 000 € !
La méthode TRI
La méthode « TRI », qui signifie « Toucher, Regarder, Incliner », est une stratégie simple mais efficace recommandée par la Banque centrale européenne pour détecter les faux billets. Cette technique s’appuie sur les caractéristiques physiques uniques des billets authentiques, permettant ainsi de distinguer rapidement les vrais des faux.
- La première étape consiste à toucher le billet. Les vrais billets ont une texture particulière : ils sont fermes et légèrement craquants. Cela est dû à la qualité et au type de papier utilisé dans leur fabrication. De plus, les vrais billets présentent des éléments imprimés en relief, notamment le motif principal et le grand chiffre indiquant la valeur du billet, qui sont perceptibles au toucher.
- En regardant le billet, plusieurs éléments doivent être vérifiés. Les billets authentiques comportent des filigranes visibles par transparence, affichant le portrait de la princesse Europe, la valeur du billet, ainsi que son motif principal. Le fil de sécurité, une ligne sombre traversant le billet, doit également être visible, portant le symbole de l’euro et la valeur du billet en petits caractères. En outre, la valeur indiquée en haut à gauche n’est visible que partiellement sur chaque face du billet, mais en l’examinant par transparence, les deux parties se complètent et forment un chiffre unique.
- La dernière étape de la méthode TRI demande d’incliner le billet pour observer les reflets de l’hologramme. Sur les vrais billets, cet hologramme est visible sur la bande latérale pour les petites coupures, tandis que pour les grosses coupures, il s’agit d’une pastille holographique argentée représentant un portrait d’Europe. Ce détail est crucial, car seuls les vrais billets disposent de cet hologramme, ce qui en fait un indicateur fiable de leur authenticité.
Que faire en cas de doute ?
Si vous avez un doute sur l’authenticité d’un billet, la première étape est de le montrer à un banquier ou de le faire vérifier auprès de la Banque de France. Ces institutions sont équipées pour identifier les faux billets de manière fiable.
Il est important de se rappeler que si le billet est confirmé comme faux, la Banque de France le conservera et ne fournira pas de billet authentique en compensation.
Dans le cas où un faux billet serait obtenu à la suite d’un retrait au distributeur ou au guichet, la responsabilité de l’agence bancaire peut être engagée. Si vous pouvez prouver que le faux billet provient de l’agence, cette dernière pourrait être tenue responsable.
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