Une erreur administrative fatale
À Bourges, dans le Cher, un homme de 22 ans a perdu son permis de conduire ainsi que son emploi, à cause d’une erreur administrative. Il a été confondu avec un homonyme, né le même jour que lui, qui commettait des infractions routières dans le Nord.
Mésaventure inattendue
C’est le genre de mésaventure qu’on ne souhaite à personne. En septembre 2023, un jeune homme âgé de 22 ans, résident à Bourges et employé en logistique, est contrôlé par la police. Il apprend alors que son permis est invalide faute de points à cause de multiples infractions commises à Dunkerque et à Lille. Le problème, c’est que le conducteur contrôlé n’est jamais allé dans le Nord.
Découverte d’un homonyme troublant
En sollicitant la préfecture, il apprend que l’adresse figurant sur son permis a été modifiée pour un domicile de Grande-Synthe, dans le Nord. Un changement qu’il ne comprend pas du tout ! Il contacte alors le délégué du défenseur des droits du Cher qui constate que l’adresse a été changée par le Bureau national des délits routiers.
Seulement voilà, le délégué n’est pas au bout de ses surprises lorsqu’il découvre l’existence d’un homonyme. Un homonyme qui n’a pas que le nom de similaire à son client ! En effet, cet homonyme partage aussi la même date de naissance et le pays de naissance, la Guinée. Les seules différences sont la ville de naissance et le deuxième prénom.
Licencié faute de permis
Sans permis de conduire, il est licencié. Le Berruyer va donc tenter de prouver qu’il n’est pas à l’origine des infractions grâce au modèle de son véhicule. Il réussit à récupérer quelques points au mois de novembre, avant de tous les reperdre. Malheureusement, sans permis de conduire, il ne peut plus exercer son métier et finit par être licencié.
Un bug administratif à l’origine du problème
En réalité, le problème viendrait donc du permis obtenu par son homonyme du Nord. En effet, en France, il est possible d’obtenir un permis virtuel français qui fonctionne comme un permis classique. Ce permis virtuel aurait dû être fait en même temps que le titre de séjour, mais “l’outil informatique n’est pas mis en place” selon le délégué du défenseur des droits, interrogé par L’Echo Républicain.
Un bug administratif qui a mené à la confusion entre les deux hommes. Après des mois de bataille, le jeune homme lésé par cette erreur a pu récupérer son permis. Cependant, il est toujours sans emploi et il prévoit de poursuivre l’État devant le tribunal administratif afin d’être dédommagé de ses mois de galère.
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